Si un médecin libéral peut exercer son activité en nom propre, c’est à dire sans créer de société, il peut aussi le faire dans le cadre d’une Société d’Exercice Libéral (SEL), d’une Entreprise Individuelle (EI), ou encore sous le statut d’entrepreneur individuel. Ce dernier, instauré par le « Plan Indépendant » et entré en vigueur courant mai 2022, remplace celui de l’Entreprise Individuelle à Responsabilité Limitée (EIRL).
1. OUVRIR UN COMPTE BANCAIRE PROFESSIONNEL
Si vous choisissez d’exercer dans le cadre d’une Société d’Exercice Libéral, alors sachez que le Code de Commerce vous impose l’ouverture d’un compte bancaire « professionnel » dès la constitution de votre société pour le dépôt du capital social. Par la suite, votre banque vous remettra un certificat de dépôt de fonds qui vous permettra d’immatriculer votre société.
Si vous préférez opter pour le nouveau statut d’entrepreneur individuel, alors vous devrez demander à votre conseiller bancaire d’ajouter dans l’intitulé de votre compte bancaire, à la suite de votre nom et de votre prénom, la mention « Entreprise individuelle » ou « EI ». Ce qui implique donc que vous possédiez un compte bancaire dédié à votre activité, séparé de votre compte personnel (soit un compte bancaire « professionnel » soit un compte bancaire « particulier ».).
Dans tous les cas, il reste conseillé que ce compte dédié à votre activité professionnelle soit un compte professionnel, ce qui facilitera la tenue de votre comptabilité, par vous-même ou par un comptable qui aura ainsi accès aux seules données bancaires qui l’intéresse.
Avec un compte professionnel, vous pourrez également vérifier simplement l’état de votre trésorerie, souscrire à des services professionnels ou encore planifier vos différentes mensualités professionnelles (charges, impôts, cotisations, adhésion, etc.).
2. ANTICIPER LES CHARGES
Le coût d’installation en libéral peut devenir conséquent. Il va en effet falloir investir dans :
- la location ou l’achat d’un cabinet et de son mobilier,
- mais aussi d’une voiture, de matériel médical, de matériel bureautique
- sans oublier la souscription aux assurances obligatoires.
En cas de reprise d’un cabinet existant, il est fort probable que vous ayez à racheter les parts sociales de votre prédécesseur, ainsi que les droits d’enregistrement liés (taxes), les frais d’acte, etc.
Une fois le cabinet ouvert, ce sont les charges qui seront importantes :
- abonnements (gaz et/ou électricité, téléphonie fixe et mobile, connexion internet),
- frais de nettoyage des locaux,
- coût d’un expert-comptable,
- prix du loyer (pour les locataires),
- différentes mensualités d’emprunt (pour l’achat du local, du véhicule, du matériel, etc.),
- montant du salaire d’un(e) secrétaire, et ou d’un(e) assistant(e) médical(e)
- charges sociales et patronales,
- sans bien évidemment oublier votre rémunération
Voilà pourquoi il est indispensable que vous bâtissiez un budget prévisionnel précis en prenant le soin de distinguer les sommes qui seront allouées à votre installation et le budget de fonctionnement de votre futur cabinet.
3. ÉTUDIER LES SOLUTIONS DE FINANCEMENTS EXISTANTES
Pour votre équipement, votre véhicule, vos travaux, il est possible de trouver un financement avec un ou plusieurs crédits amortissables classiques (crédit moyen-long terme des investissements matériels et immatériels et le besoin en fonds de roulement) ou un crédit-bail. Il s’agit d’un financement du montant d’un bien professionnel mobilier sous la forme d’une location assortie de la possibilité de devenir propriétaire dudit bien en fin de contrat, à un prix fixé d’avance et qui tient compte des loyers versés.