Début juillet, le Haut Conseil à la vie associative (HCVA) a adopté un rapport intitulé L’engagement associatif ouvert à tous – Quelques clés pour une société plus harmonieuse et solidaire. Il regrette en effet que le taux d’engagement accuse toujours une certaine disparité selon les catégories socio – économiques : les populations aux revenus plus modestes présentant un taux d’engagement associatif inférieur à ceux des classes sociales plus aisées.
INÉGALITÉ FACE À L’ENGAGEMENT ASSOCIATIF
Le HCVA dresse le constat que « les populations les plus fragilisées, ne bénéficient que trop faiblement d’un environnement associatif qui serait susceptible de restaurer confiance, volontarisme, estime de soi, et compétences. » Il estime que « rien ne peut justifier l’entre soi des bénévoles », que le bénévolat ne doit pas être réservé à une catégorie de personnes et que l’origine sociale, géographique et le niveau de formation ne doivent pas constituer des obstacles. Il rappelle que « pour celles et ceux qui rencontrent des difficultés dans leur parcours professionnel ou dans leur parcours de vie, le bénévolat est source d’insertion, la rencontre avec l’autre permet de sortir d’un environnement parfois difficile. »
CRÉER DES BINOMES ANCIENS ET NOUVEAUX BÉNÉVOLES
Dans son rapport le HCVA analyse les freins potentiels à la généralisation du bénévolat associatif : difficulté pour certains bénévoles réguliers d’élargir leur cercle à d’autres profils, nouveaux bénévoles cantonnés à certaines tâches sans possibilité de prendre davantage de responsabilités, réticence des dirigeants à envisager leur succession, etc.
Il formule plusieurs recommandations. Il insiste sur le rôle des responsables associatifs qui doivent avoir la volonté « d’accueillir, de s’ouvrir, de partager. » Il propose de créer des binômes entre anciens et nouveaux bénévoles pour faciliter l’entrée dans l’association. Il conseille de revoir l’organisation de l’association notamment en adaptant les pratiques et les horaires aux bénévoles selon leur âge, leur situation professionnelle et familiale. Il suggère de programmer des réunions hors des horaires de travail, de créer des temps d’accueil dédiés à la découverte de l’association, de mettre en place des temps conviviaux pour faciliter les échanges entre bénévoles et entre bénévoles et administrateurs, etc. Il cite d’ailleurs plusieurs exemples de pratiques dans ce sens mises en place par des associations comme Le Secours populaire ou La Chorba.
RESTER À L’ÉCOUTE DES BÉNÉVOLES
Le HCVA recommande plus particulièrement aux associations d’écouter les attentes des futurs bénévoles et de comprendre leurs motivations plutôt que de proposer des activités prédéfinies. Il préconise également de ne pas négliger les demandes de formations des bénévoles. Il insiste sur la nécessité pour les associations de faire connaître à leurs bénévoles le dispositif de la valorisation de l’expérience bénévole et de veiller à leur accompagnement. Enfin, pour les missions proposées, il prône de veiller à mettre en place des missions courtes ainsi que des missions en dehors des locaux de l’association.
© Anne Le Mouëllic, Uni-Médias – septembre 2019
Article à caractère informatif et publicitaire.